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Loi de Finances 2025 : Les Impacts Clés pour les Ménages et Entreprises

Gel du barème de l'impôt, augmentation de la flat tax ...

Que nous réserves le nouveau gouvernement ?


Le projet de loi de finances pour 2025 en France se présente comme un exercice budgétaire à haut risque, marqué par des défis économiques et des choix politiques décisifs. Face à une dette publique qui avoisine les 110 % du PIB et un déficit budgétaire qui pourrait s’élever à 6 % du PIB​, le gouvernement doit concilier rétablissement des finances publiques et engagement envers la transition écologique.


Les tensions politiques et les négociations parlementaires prolongent les discussions, reflétant l'ampleur des défis auxquels le gouvernement est confronté. L’Assemblée nationale débat actuellement d’un possible report de l’adoption du budget 2025. Cette incertitude législative complique encore la mise en place des réformes, retardant les décisions critiques pour l’économie française.


1. Un contexte budgétaire tendu : Dette et déficit


Le budget 2025 fait face à un contexte financier particulièrement contraignant. La France doit réduire son déficit tout en maintenant un niveau de dette déjà très élevé. Ce défi est d’autant plus grand que la croissance économique reste incertaine, avec une prévision optimiste du gouvernement à +1,4 %, bien au-dessus des estimations de nombreux économistes, qui tablent plutôt sur +0,8 %​. Cette situation crée des pressions sur les finances publiques, en particulier alors que les recettes fiscales doivent progresser à 349,4 milliards d’euros en 2024​.



2. Transition écologique : Une priorité budgétaire


Le projet de loi de finances accorde une place centrale à la transition écologique, avec un budget inédit de 40 milliards d’euros pour 2025​. Ces fonds viseront principalement à accélérer la décarbonation de l’économie, en soutenant l’investissement dans des technologies vertes, telles que les batteries, les panneaux solaires, ou encore les pompes à chaleur​. Les dispositifs MaPrimeRénov’ et MaPrimeAdapt’ continueront à aider les ménages à adapter leurs logements, tout en encourageant la rénovation énergétique et la sortie des énergies fossiles.


Néanmoins, la suppression progressive des boucliers tarifaires sur l’énergie inquiète, car elle pourrait entraîner une hausse des coûts énergétiques pour les ménages à partir de 2024​.


3. Les enjeux fiscaux pour les entreprises et les ménages


L’un des aspects les plus discutés de ce projet concerne la fiscalité. Pour les entreprises, la suppression progressive de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), prévue jusqu’en 2027, est une mesure phare. En 2024, cette contribution sera déjà réduite, permettant d’alléger la pression fiscale sur les entreprises, mais cette réforme pose la question de la compensation pour les collectivités locales, qui dépendent fortement de cette taxe​.


Pour les ménages, le barème de l’impôt sur le revenu sera indexé sur l’inflation en 2024 pour protéger le pouvoir d’achat. Cependant, le gouvernement envisage un gel partiel de ce barème en 2025 pour les tranches supérieures, ce qui pourrait limiter les économies fiscales des contribuables à revenus élevés​. Cette mesure fait partie d’une série d’ajustements visant à réduire le déficit, mais elle suscite des craintes concernant une éventuelle hausse de la pression fiscale pour une partie de la population.


Un des scénarios envisagés dans le cadre du projet de loi de finances 2025 pourrait inclure une révision de la flat tax (ou prélèvement forfaitaire unique). Actuellement fixée à 30 %, cette taxe s'applique aux revenus du capital, tels que les dividendes et les plus-values mobilières. Une éventuelle augmentation de ce taux pourrait être envisagée dans le but de compenser la réduction des autres prélèvements fiscaux et d'atteindre les objectifs de réduction du déficit. Cependant, cette décision risquerait de décourager l'épargne et les investissements, un facteur critique pour l'économie française.


Cette hypothèse, bien qu’encore à l’étude, pourrait affecter la gestion patrimoniale de nombreux ménages, notamment ceux ayant des portefeuilles d'investissement. Les conseillers en gestion de patrimoine devraient donc être particulièrement attentifs à cette évolution pour ajuster les stratégies d'investissement de leurs clients.



4. Le budget de l’agriculture : une inquiétude grandissante


La réduction du budget alloué à l’agriculture pour 2025 est une autre source de tension. Des sénateurs ont exprimé leur inquiétude face à une baisse des crédits pour ce secteur, vital pour de nombreuses régions françaises​.


La crainte est que cette coupe budgétaire, en pleine crise climatique et économique, puisse fragiliser davantage les exploitations agricoles, déjà confrontées à des marges faibles et à des défis écologiques croissants.


Un budget sous haute surveillance


Le projet de loi de finances pour 2025 s’annonce comme un tournant crucial pour la gestion des finances publiques en France. Les choix budgétaires, centrés sur la maîtrise du déficit et l’engagement écologique, auront des répercussions importantes sur les ménages, les entreprises et les collectivités. Dans ce contexte incertain, il est essentiel pour les citoyens et les acteurs économiques de suivre attentivement l’évolution de ces discussions pour mieux anticiper les impacts sur leur situation financière.


Source : Le monde, publicsénat, insee

 
 
 

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